Chaque année depuis 1994, tout le mois d’octobre est consacré à la sensibilisation et à la lutte contre le cancer du sein. C’est aussi la période parfaite pour rappeler aux femmes l’importance de l’auto-palpation des seins et de la consultation immédiate en cas de changement de l’aspect de leur poitrine, changement aussi minime soit-il.
Personnellement, je n’ai pas voulu écrire sur le sujet puisque pour moi, les femmes ayant réellement besoin d’être informées n’ont pas de portable Android. Elles sont plutôt dans nos marchés et dans nos écoles, ignorant tout du sujet. Nous sommes beaucoup plus chanceuses qu’elles, car nous avons la bonne information et savons quoi faire pour prévenir la maladie ou du moins, stopper son évolution si elle a déjà commencé.
Si j’ai finalement pris la décision de revenir à mon clavier pour en parler, c’est en me posant cette ultime question : les mamans sans conjoint sont-elles beaucoup plus exposées au cancer du sein que les femmes en couple ou mariées ? Si oui, que pourraient-elles faire pour se protéger efficacement ?
Sexualité et cancer du sein : quel rapport ?
Frédéric Saldmann est un auteur français. Médecin nutritionniste, cardiologue et chef d’entreprise, il a beaucoup écrit sur l’hygiène alimentaire et la santé. Dans l’un de ses ouvrages « La Vie et le Temps, les nouveaux boucliers anti-âge« , on peut retrouver des recherches qui font cas du lien entre la régularité des rapports sexuels et la diminution de la fréquence du cancer du sein.
Cela s’explique par la libération de l’ocytocine par la femme lors d’un orgasme. Cette hormone exclusivement féminine a l’étonnante capacité de limiter la prolifération des cellules cancéreuses au niveau de la poitrine de la femme. Elle est la même secrétée par celle-ci au cours de l’accouchement et de l’allaitement. Comme pour appuyer la thèse de Saldmann, d’autres études font aussi cas de la régularité de ces rapports intimes. Plus la femme libère de l’ocytocine, mieux elle est protégée du cancer du sein. Le Professeur Ramazzini, un médecin italien, avait même constaté au 18e siècle qu’il y avait beaucoup plus de femmes atteintes du cancer de sein dans les couvents.
Publié en décembre 1994, le livre « Oxytocin inhibits proliferation of human breast cancer cell lines » explique mieux le processus dont il est question ici. Les auteurs démontrent qu’un changement de phénotype cellulaire est possible lorsque les cellules cancéreuses indépendantes de l’hormone MDA-MB231 sont traitées avec l’ocytocine OT ou son analogue l’OT F314. Une fois qu’elle se retrouve dans les cellules cancéreuses du sein humain, l’OT se charge d’inhiber la croissance cellulaire créée par les oestrogènes. Autrement dit, le cancer de sein peut être guéri avec un traitement à base d’ocytocine. Pourquoi ne pas donc le prévenir en libérant directement celle-ci ?
Que peuvent faire ces femmes ?
ATTENTION ! Ce billet n'est aucunement une invitation à la débauche sous prétexte de vouloir prévenir le cancer du sein. Il s'agit tout simplement d'un regard porté sur la vulnérabilité des mamans célibataires face à cette tumeur, du fait de l'absence de conjoint dans leur vie et par ricochet, du fait de l'absence de rapports sexuels. Si bien évidemment on choisit de considérer qu'on ne peut avoir de rapports intimes sans être en couple ou marié.
Les autres facteurs de risque auxquels ces femmes sont exposées, et auxquels toutes les autres femmes sont d’ailleurs exposées sont entre autres : l’hérédité, l’obésité, le manque d’activité physique, la consommation d’alcool et de tabac, la contraception hormonale, le diabète de type 2, etc.
La prévention reste ainsi le meilleur moyen de lutter contre le cancer du sein. Elle va consister à éviter les gestes à risque comme la mauvaise alimentation, l’alcool ou le tabac. Elle consistera également à procéder à un auto-examen des seins pour rechercher d’éventuelles anomalies. Celui-ci doit avoir lieu entre le septième et le dixième jour du cycle lorsque la femme continue d’avoir ses règles. Si elle est ménopausée, elle peut faire cet auto-examen à n’importe quelle date. Néanmoins, à partir de 35 ans, la femme, qu’elle soit célibataire ou non, doit se faire examiner par un professionnel de santé. Lorsque la tumeur est découverte très tôt, une prise en charge effective et rapide permettra sa suppression.
Lorsque malheureusement elle s’est déjà développée, il ne faudra pas pour autant perdre espoir. Divers traitements sont mis à la disposition de la gent féminine. Ces traitements peuvent être utilisés seuls, ou combinés : leur association ou non dépendra des caractéristiques et de l’extension de la tumeur. Ce sont la chirurgie qui permet l’élimination de la masse tumorale ; la radiothérapie, souvent combinée au traitement chirurgical ; la chimiothérapie pour la prévention du développement des métastases ou leur élimination en cas d’extension ; l’hormonothérapie et les thérapies ciblées.